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Fabienne, 51 ans, secrétaire de rédaction, Scénario Anticrise
« Pour moi, l’écriture est une passion. Elle me nourrit, me fait vivre. Avec le temps, j’ai pu mesurer à quel point j’en avais besoin au quotidien. Je prends des notes constamment, je participe à des concours de nouvelles, j’organise des jeux d’écriture en famille. Les textes « sortent tout seuls » à condition d’avoir suffisamment mûri dans mon esprit. Dans ce cas, je me sens vidée, satisfaite. Lorsque j’ai lancé mon blog en 2013, je suis devenue addict. Je regardais sans arrêt mon audience, mes commentaires. Puis j’ai ralenti, cela était trop chronophage. L’écriture m’apporte beaucoup de plaisir mais aussi de la distance sur le reste de ma vie. La dureté du monde de l’entreprise, les relations avec mes enfants, je peux tout mettre en mots, prendre du recul. Et je me sens moins seule puisque j’ai des lecteurs qui entrent en empathie avec mes problèmes ! Écrire peut aussi être douloureux. Parfois, en me relisant, je suis fière, mais j’ai les larmes aux yeux. Cela a changé mon comportement aussi au travail. Je suis moins « gentille », moins vulnérable, j’ai davantage confiance en moi. Quelque part, j’aimerais bien que certains tombent sur mes textes. C’est ma petite revanche. »
( selon Psychologies Magazine )
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* Ecrire sur soi, pourquoi ?
Coucher sur le papier ses états d’âme, ses questionnements, se raconter… Pourquoi ? Pour avancer, répond Marion Rollin. Cette spécialiste de l’écriture intime vient de publier aux éditions Eyrolles une collection de Carnets d’écriture. Une invitation à re-penser sa vie.
Margaux Rambert
< Après douze années passées dans la communication, Marion Rollin, mère de famille, anime aujourd’hui des ateliers d’écriture et se spécialise parallèlement en psychogénéalogie. Elle vient de publier aux éditions Eyrolles trois Carnets d’écriture : « Mon année », « Ma famille », « Mon enfant ». Elle sera l’invitée de notre chat « Ecrire pour soi, pourquoi ? », le 6 janvier prochain, de 14h à 16h.
Ecrire sur soi, c’est quoi ?
C’est prendre le temps de s’isoler avec soi-même et de laisser émerger ce qui vient. Armé d’une feuille et d’un crayon, c’est reformuler ce que nous avons vécu, senti, avant de le coucher sur le papier. C’est une manière de le digérer. De se réapproprier sa vie de manière distanciée.
Pourquoi se raconter ?
Chacun a quelque chose à raconter. Et l’écriture sur soi fait avancer. Elle oblige à couper le rythme effréné dans lequel nous vivons : pris dans une course perpétuelle, nous n’avons pas le temps de prendre du recul, de nous poser. L’écriture le permet. C’est une bulle. Un espace de liberté. Un instant de paix que l’on peut s’offrir chez soi. Elle aide aussi à marquer les étapes. On s’écrit et l’on peut se relire, et voir son avancée : hier, j’en étais là, mais aujourd’hui, mon questionnement est différent... C’est une trace pour soi-même et pour les autres. Et puis, il y a le plaisir de la création. Celui d’un moment pour soi où l’on construit quelque chose, sans avoir nécessairement de talent inné. Dans une société où l’on se sent le simple maillon d’une chaîne, nous avons tous besoin de produire un objet fini.
( selon Psychologies Magazine )
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